Un peu d’histoire ...
En 1684, le «Sieur de Rodez» vend aux «Messieurs du vénérable chapitre de l’église abbatiale Saint-Michel de Gaillac en Albigeois» un orgue de 10 jeux répartis sur deux claviers.
Dès 1755, l’orgue sera confié aux bons soins de la famille Cavaillé, originaire de Gaillac. Le frère Joseph Cavaillé, dominicain de la province de Toulouse et facteur d’orgue, ainsi que son neveu Jean-Pierre Cavaillé s’occupent alors de son entretien.
En 1824, Dominique Cavaillé, fils de Jean-Pierre, refera l’orgue, le portant à 31 jeux répartis sur trois claviers manuels et un pédalier. Ses fils, Vincent et Aristide Cavaillé-Coll firent leur apprentissage avec leur père sur cet instrument, ce qui en fait l’orgue de famille et le berceau des Cavaillé.
En 1842, le Conseil de fabrique traite avec la maison Daublaine-Callinet, facteurs à Paris, pour la réparation de l’orgue.
En 1905, c’est la maison Puget de Toulouse qui est sollicitée pour entreprendre une restauration, qui modifiera un peu son esthétique conservant l’essentiel du matériel ancien.
Le caractère premier d’orgue classique français lui sera restitué en 1973, lors d’une restauration entreprise par la maison Boisseau, sous le regard attentif de Xavier Darasse.
En 2016, Jean Daldosso effectue un «grand entretien» permettant à l’instrument de patienter avant sa prochaine restauration.
L’orgue de Saint-Michel est un rare et précieux témoin de la facture des vieux Cavaillé, et il suscite toujours l’admiration des grands musiciens.